Coronavirus : Les 3 défis des étudiants

Dans plusieurs pays européens les établissements scolaires et d’études supérieurs ont été fermée à cause de l’épidémie du coronavirus. En France, encore de nombreux établissements sont restés ouverts. Les étudiants et les jeunes ne sont pas les plus directement menacés par le coronavirus mais ils peuvent sans doute être le vecteur du virus… vers des personnes plus fragiles.

Voici les 3 défis des étudiants face au coronavirus Covid-19.

1. Coronavirus : Fermeture des écoles et universités par le Président 

Depuis le début de la crise Coronavirus plusieurs cas d’élèves ou d’enseignants contaminés ont été révélés. Le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé la fermeture de toutes les crèches, écoles maternelles, collèges et lycées de deux départements très touchés par le coronavirus. Mais ailleurs, les décisions ont été prises au cas par cas : par exemple, les écoles du Val-d’Oise touchées n’ont pas été totalement fermées.

En Corse, tous les établissements (écoles, collèges, lycées, universités) avaient également été fermés jusqu’au 29 mars, Ajaccio étant considéré comme un « cluster » où circule le coronavirus.

Marc Mézard, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, « a été testé positif », a indiqué l’établissement dans un communiqué. « Il restera confiné le temps nécessaire pour éviter toute contamination potentielle, mais continue de diriger l’Ecole à distance », a indiqué l’ENS.

A la Sorbonne à Paris : un enseignant a été testé positif, le président de la Sorbonne a décidé de fermer tout le campus de Tolbiac dans le 13ème arrondissement. L’ensemble du campus de Tolbiac (13e) est fermé depuis ce jeudi matin, jeudi 12 mars. Près de 10 000 étudiants sont privés de cours. Plus d’informations ici.

Le jeudi 12 mars Emmanuel Macron a annoncé aux français une série de mesures dont la fermeture globale de toutes les écoles, collèges et universités. Afin d’éviter la diffusion par les enfants, les élèves et les étudiants, les 12 millions d’étudiants en France devront rester chez eux.

Le confinement lors du coronavirus est-il efficace ?

Les étudiants en médecine peuvent quant à eux renforcer les équipes des hôpitaux.

2. Coronavirus :  Contrôle des étudiants en échange

Il reste encore à identifier le flux d’étudiants qui font des échanges en Erasmus ou autres. Et qui entrent ou sortent afin de les conseiller au mieux sur l’opportunité de rester ou non chez eux. Début février, les déplacements des étudiants et du personnel vers la Chine et sur la route opposée ont été suspendus. Les étudiants qui sont revenus de Chine ont été contactés avant leur retour et ont demandé à rester isolés pendant 14 jours – mais les instructions sont difficiles à contrôler et certains étudiants ne les ont pas suivies .

Pour quitter la France, c’est le même problème : des dizaines d’étudiants de qui devaient partir à l’étranger ont été priés de rester pour ce semestre. Ils ont été aidés à trouver des stages.

L’Université de Picardie, qui a fermé ses sites de Creil et Beauvais et suspendu « toutes les missions à l’étranger, quels que soient la région et le pays, pour le personnel et les étudiants, à partir de ce jour et jusqu’à la fin de l’épidémie ».

HEC, ESCP, KEDGE, ESTP… toutes les grandes écoles ont des campus et des étudiants à l’étranger et doivent gérer de nombreux flux d’étudiants. HEC a mis en place une cellule de veille quotidienne pour ses étudiants, professeurs, etc. afin d’adapter les mesures. ESCP Europe a également fermé ses campus de Madrid et de Milan.

3. Cours en vidéoconférence et examens à distance

Suite notamment aux évènements de décembre dernier et de janvier avec la grève les établissements d’études arrivent progressivement à mettre en place des cours et des examens à distance. Avec aujourd’hui l’arrivée de l’épidémie du Coronavirus, les écoles, universités devront d’autant plus se digitaliser.

Du côté d’HEC, même accélération sur la mise en ligne des cours pour favoriser les cours à distance, aussi l’école préfère prévenir qu’aucun étudiant ne sera pénalisé si ils ne se rendent pas en cours.

L’université de Strasbourg, elle, ne ferme pas totalement son campus : si chaque enseignant est invité à dispenser ses cours en utilisant ces ressources numériques, à envisager des examens alternatifs en cas d’impossibilité de valider un stage par exemple, l’université reste aussi un lieu de recherche. Les laboratoires eux aussi sont invités à développer le télétravail là où le présentiel n’est pas indispensable. Pour les partiels et examens, les équipes pédagogiques vont élaborer dans les jours qui viennent des solutions alternatives afin de permettre aux étudiants de valider leur semestre.

Pour ce qui est des examens de l’année en cours, les décisions se prendront au cas par cas de les annuler ou pas, mais les conditions d’accueil et espacement des candidats peuvent permettre des examens écrits et oraux.

Le Ministre de l’Éducation Nationale a déclaré que tous les scénarios étaient envisagés, mais que pour le moment le Bac est maintenu.

L’École de management et de finance a annoncé que les épreuves d’accès aux formations de l’établissements se feront en ligne. 600 candidats sont concernés entre mars et juillet pour éviter leur déplacement et contamination des étudiants et professeurs. Un système de surveillance vidéo et audio permettra de contrôler les épreuves à distance.